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Hautes Cervicales : le rôle majeur de l'Atlas et de l'Axis



colonne vertébrale

Notre colonne vertébrale, ou « rachis » est un ensemble de 24 vertèbres démarrant à la base du crâne et finissant au bas de notre dos.

Nos deux premières cervicales constituent la clef de voûte de notre colonne vertébrale.

La toute première vertèbre, l'Atlas, s'articule supérieurement avec notre boite crânienne, et

la toute dernière avec le sacrum, os triangulaire terminal de la base de la colonne.

Les vertèbres, selon leur niveau [cervical, dorsal ou lombaire] et les contraintes subies, varieront anatomiquement.

Nos vertèbres sont responsables des mouvements de notre tête et notre tronc, mais surtout assure la protection de notre moelle épinière, prolongement direct de notre cerveau. Cerveau et moelle épinière constitue notre système nerveux central.

La transmission optimale des informations nerveuses dépend d'une connexion adaptée entre le cerveau et la moelle épinière. Cette dernière se prolongeant a travers les nerfs, eux-mêmes en relation avec les différents organes [les tissus].

Parmi les 7 vertèbres composant notre cou, deux nous intéressent particulièrement dans cet article. Elles sont bien souvent le foyer de nos maux, et parfois négligées.

Les deux premières vertèbres cervicales C1 et C2 sont aussi appelées respectivement Atlas et Axis.




hautes cervicales atlas et axis


atlas et axis

Quasi toutes les vertèbres composant notre colonne vertébrale possèdent une structure anatomique semblable. Entre chacune d'elle se loge un disque intervertébral.

Chaque disque joue un rôle d'amortisseur, facilitant la répartition des charges exercées sur notre rachis, préservant ainsi l'intégrité de nos vertèbres.

Cependant, entre C1 [Atlas] et C2[Axis], aucun disque n'est présent. De plus, elles s'articulent l'une avec l'autre par un système unique.

Toutes les vertèbres se contentent de s'empiler les unes sur les autres.

L'Axis doté d'un promontoire appelé "Odontoïde ou dens", s’emboîte littéralement à l'intérieur de l'Atlas [en forme d'anneau].

C1 peut ainsi pivoter autour de la dens de C2 comme un anneau autour d'un clou. Ce système de pivot permet à cette articulation d'être la plus mobile de la colonne vertébrale.




De nombreux muscles et ligaments s'attachent sur les vertèbres cervicales hautes pour en assurer la stabilité et le mouvement.

S'y attachent également les méninges, fines enveloppes successives de notre moelle épinière contribuant à la protection du tissus nerveux, à l'hydratation de la moelle [par le liquide céphalorachidien] ainsi qu'à une liberté et sécurité de mouvement à l'intérieur canal rachidien.

C1 atlas

Toutefois, ce système performant de pivot ainsi que l'absence de disque rend cette zone extrêmement mobile [jusqu'à 90% de la rotation de notre tête est effectuée par C1 et C2]. Ce qu'elle gagne en mobilité, elle le perd en stabilité.

Malgré les nombreux muscles et ligaments de maintien, cette grande amplitude articulaire engendre fréquemment de sensibles déplacements de C1 et C2, impactants la stabilité de notre colonne vertébrale et l'équilibre général de notre système nerveux.

Ces dysfonctionnements articulaires apparaissent souvent à la suite d'une posture ou position de sommeil inappropriée , d'un traumatisme [chute ou accident], d'une pratique sportive trop intense ou mal adaptée, d'un faux mouvement ou de contraintes mécaniques répétitives - en résumé après une accumulation de tensions physiques ou émotionnelles.





Identifions les signes évocateurs d'une désorganisation entre les hautes cervicales : l'Atlas et l'Axis.



De par leur positionnement, leur anatomie, leur implication considérable dans le mouvement de notre cou et leurs inter-relations directes avec notre système nerveux, l'Atlas et l'Axis sont les vertèbres les plus essentielles à corriger.

tête qui tourne

Si la position de l'Atlas ou/et de l'Axis est perturbée, les troubles et douleurs engendrées sont divers : tensions musculaires dans la nuque et ailleurs dans la colonne vertébrale, douleurs aux mouvements de la tête, douleurs d'épaule, tension entre les omoplates...



Les muscles de la région sous-occipitale [à la base du crâne], ceux du cou, certains muscles impliqués dans la respiration, ainsi que certains muscles des épaules peuvent se tendre et provoquer des douleurs locales si l'Atlas ou l'Axis ont perdu leur position appropriée.


Egalement sont observés des troubles de l'équilibre, des maux de tête, une sensation d'étaux crânien , de possibles acouphènes, des troubles de la concentration, une qualité de sommeil altérée, une fatigue chronique...


Souvent un mauvais alignement des premières cervicales provoque une bascule du bassin et d'autres compensations mécaniques, musculaires et neurologiques sur la totalité de la colonne vertébrale [du crâne au sacrum] en passant par les membres supérieurs [cervico-brachialgie] et les inférieurs [sciatique ou cruralgie].





Un positionnement défavorable de C1-C2 déclenche des troubles en cascade


Depuis la moelle épinière émergent des nerfs entre chaque vertèbre, à destination de nos organes, de nos muscles, et ce jusqu'à la moindre cellule composant nos différents systèmes. Le recrutement de chaque cellule de notre corps consiste ainsi en un échange d'informations nerveuses entre notre cerveau, notre moelle, nos nerfs et finalement toutes nos cellules [musculaires, organiques...]

L'Atlas et l'Axis étant les vertèbres les plus proches de notre cerveau, leur subluxation [micro déplacement] impactera tous les messages nerveux traversant cette zone en premier. Messages à destination de l'ensemble de notre physiologie. Si le bug est au départ d'une chaine de d'informations, toutes les réactions et adaptations sont affectées.

Si le message initial est altéré, toute l'équipe est perdante. Comment maintenir une adaptabilité efficace et exploiter pleinement sa vitalité en présence d'un dérangement de l'Atlas et/ou l'Axis ?


tuyau d’arrosage

Imaginons un tuyau d'arrosage. Le robinet représente le cerveau. L'eau s’écoule par le tuyau pour ressortir à l'autre extrémité.

L'eau représente le message nerveux, et le tuyau la colonne vertébrale. Maintenant, si vous écrasez ou du moins exercez une pression à l'origine du tuyau, près du robinet, le débit d'eau devient plus faible.

On observe le même mécanisme dans notre corps. Si C1 ou C2 se désaxe et exerce une pression [aussi minime soit-elle] sur les méninges entourant la moelle épinière, les messages nerveux seront dégradés, induisant une coordination et une adaptabilité diminuées de nos systèmes.



Plus une interférence sur notre système nerveux se situe haut dans notre colonne vertébrale, plus elle aura d'impact global [mécanique et neurologique].

Une perte d'équilibre au niveau de nos deux premières vertèbres cervicales sera à corriger en priorité.

Lors de troubles graves, nous observons des correspondances identiques. Dans le cas de la rupture de moelle épinière, si la section est au niveau des vertèbres lombaires, les membres inférieurs [pieds, jambes...] resteront sans réponse, mais les bras, épaules, cou, continueront d'être valides [paraplégie]. En revanche, si la section survient au niveau des cervicales, l'ensemble des membres sera paralysé [tétraplégie].

Le système nerveux [l'influx nerveux] circulant du haut [cerveau] vers le bas [sacrum], mieux vaut s'assurer que rien ne gène au départ [en haut] de C1 et C2.




Pourquoi corriger l'Atlas [C1] et l'Axis [C2] ?

Quelle incidence sur mon équilibre vertébrale et neurologique ?

Comme expliqué précédemment, une position inadaptée de nos deux premières cervicales, engendre souvent des perturbations mécaniques et neurologiques plus bas dans notre colonne vertébrale. D'autres segments du cou [cervicales], du dos [dorsales], de la zone lombaire et même de notre bassin [sacrum et ilium], compenseront cette anomalie présente au départ de l'édifice [C1 et C2] et se désaxeront à leur tour pour stabiliser la situation vertébrale et alléger les pressions à la sortie de la boite crânienne [C1 et C2].




pile de livres en déséquilibre

Regardons la pile de livres sur la photo.

Si tous les livres sont parfaitement empilés les uns sur les autres, le pile tient en équilibre sans difficulté.

Mais si ceux du haut ne sont pas alignés [photo], il suffit d'un rien pour qu'ils ne tombent.

En dessous, afin de maintenir une stabilité [même précaire] ils ne peuvent que se décaler du côté opposé pour finir sur une base qui tend à retrouver l'alignement avec ceux du haut.

Notre colonne vertébrale fonctionne sur ce modèle, et doit verrouiller les articulations pour rester stable, au risque de perdre sa flexibilité et son adaptabilité.


Les compensations par rapport à l'Atlas et l'Axis perdurent et conduisent à l'apparition de nouvelles perturbations, telles des sciatiques ou cruralgies - des douleurs lombaires entre les omoplates, dans les bras et autres.

Selon les compensations mises en place par notre rachis les désagréments seront variables.

Face à toute douleur ou trouble vertébral il est essentiel de traquer toute malposition de C1 et de C2 et la corriger.


Reprenons nos méninges évoquées un peu plus haut. Elles s'attachent au niveau de notre crâne, sur nos vertèbres cervicales, ainsi que tout en bas de notre colonne, sur notre sacrum.

Un positionnement inadapté de C1 et C2 engendre une torsion au niveau du complexe méningé.

Comprenons que si C1 et/ou C2 ne sont pas « à leur place » [en position de rotation par exemple], les méninges subissent une modification de tension, voire de torsion.

Les méninges sont supposées protéger notre système nerveux, et non le contraindre.

Dans le cas de position aberrante de l'Atlas ou de l'Axis tout notre système nerveux est parasité.




cerveau et moelle épinière


Faisons une petite expérience. Prenons un torchon. Enroulons le de façon à vouloir l'essorer. Il perd alors sa souplesse. De la même façon se crée la torsion méningée.

Le torchon représente nos méninges, et la manœuvre d'essorage est le résultat des différents stress et déplacements auxquels est soumise notre colonne vertébrale.

Pour corriger cette tension/torsion, il est préférable de « désenrouler » le torchon, en saisissant chacune de ses extrémités, et en effectuant un mouvement de rotation inverse à la torsion.

Imaginons, laisser les deux extrémités fixes et tenter de desserrer le milieu du torchon. Le résultat sera une augmentation de la pression aux deux extrémités.

Même si la douleur est aiguë au milieu du dos, la solution vient souvent de l'Atlas-Axis, parfois du Sacrum.



Le Toggle-Recoil:

Geste de correction des déséquilibres de l'Atlas et de l'Axis.



correction toggle recoil

Le Toggle-Recoil est la technique de correction des hautes cervicales, de loin la plus ancienne mais surtout la plus efficace tout en restant la moins invasive [aucune torsion de la nuque ni aucune traction musculaire].

Technique réalisée la première fois en 1895 à Davenport, dans l'Iowa [USA], par D.D Palmer. Elle fut ensuite développée par son fils B.J. Palmer.


Le Toggle-Recoil est une correction manuelle, très précise, rapide et indolore. Elle consiste en l'application d'un vecteur linéaire en regard direct avec la vertèbre à corriger. La vitesse d'exécution [l'impulsion] du Toggle-Recoil doit être maximale afin de déclencher l'oscillation de la vertèbre, pour que cette dernière se déverrouille et retrouve sa position optimale, libérant ainsi les interférences nerveuses et les tensions musculaires afférentes à son déplacement.

Toute l'efficacité du Toggle-Recoil réside dans la précision du contact [sur la vertèbre], la décontraction du chiropracteur, mais surtout l'éclair de l'impulsion. Le geste est ardu à maitriser et exige un entrainement permanent.



Benjamn Strauss chiropracteur paris correcion toggle recoil

Le chiropracteur, recueille d'abord diverses informations sur le positionnement de C1 et de C2 en palpant la dynamique cervicale, ainsi que les tensions musculaires.

Le patient s'allonge en chien de fusil, sur l'épaule opposée au déplacement latéral de la vertèbre.

Le chiropracteur place l'os pisiforme de sa main en regard de la vertèbre à corriger. Le contact est très spécifique.

Le geste consiste en une contraction rapide des triceps, [sur une faible amplitude], ainsi que des pectoraux.

Ces contractions permettent l'accélération de la force délivrée, initiant l'oscillation de la vertèbre. Cette phase vibratoire donne l'opportunité à C1 ou C2 de rechercher une position plus favorable.


Le Toggle-Recoil est quotidiennement prodigué au cabinet depuis 40 ans.

Il était et est encore enseigné par vos trois chiropracteurs au sein de la seule école de Chiropraxie en France. Le cabinet accueille également de nombreux chiropracteurs déjà diplômés, à la recherche d'un perfectionnement de leur Toggle-Recoil.





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