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Pourquoi les sciatiques résistent à la guérison? E

La sciatique ou sciatalgie est une douleur latérale ou postérieure le long de la cuisse et de la jambe, causée par une compression du nerf portant le même nom.

Parfois l’inconfort s’étend seulement au niveau de la fesse.

Après un premier épisode, le pronostic de guérison est relativement encourageant.

En revanche face à une sciatique chronique le temps de récupération sera fortement prolongé.

Combien de temps en moyenne dure une sciatique ?

Quels sont les chances de recouvrement complet ?

Dois-je rester au repos ou garder une activité ?

Nous tâcherons de répondre à ces questions dans l'article qui suit.

Quelques notions d'anatomie sur le nerf sciatique [ou nerf ischiatique] essentielles à la compréhension de la symptomatologie.

Le nerf sciatique appartient au plexus sacré, enchevêtrement de nerfs issus de la région basse lombaire et du sacrum. Il se compose de racines nerveuses émergeant de la quatrième et cinquième lombaire, ainsi que des trois premières racines sacrées.

Le nerf sciatique comprend ainsi cinq racines nerveuses issues de niveaux vertébraux distincts.

A la réunion de ces cinq branches il devient le nerf le plus volumineux du système nerveux. Son diamètre varie de 10 à 15 millimètres. D’où la difficulté de récupération que rencontre le nerf sciatique après un étirement ou une compression prolongée [dont nous verrons les raisons plus bas].

Les douleurs sciatiques démarrent habituellement en bas du dos et descendent le long de la cuisse et parfois de la jambe jusqu’au pied.

La localisation de la douleur varie en fonction de la racine impliquée.

Plus la compression [ou irritation] s’installe et plus le chemin vers la normalisation est complexe.

Il y a une dizaine d'années en cas de sciatique le repos absolu était médicalement prescrit.

Les chiropracteurs ont toujours affirmé qu'un minimum de mouvement était indispensable, afin d'éviter d'augmenter l'inflammation par absence de sollicitation musculaire et de mouvement articulaire.

Depuis deux ou trois ans la médecine aussi déconseille l'immobilité.

Ne surtout pas rester allongé en permanence. Il est recommandé d'alterner les positions [debout, assis, couché] en privilégiant la plus confortable.

La marche raisonnable favorisera la guérison.

La ceinture lombaire est rarement nécessaire. Bénéfique seulement en cas de vibrations [dans les transports par exemple].

Par quels phénomènes de compression ou étirement le nerf sciatique est-il irrité ?

Précisons que la majorité des sciatiques sont dues à des hernies discales.

Le nerf sciatique pincé par le disque intervertébral sur sa racine droite ou gauche induira une douleur du même côté de la jambe.

Néanmoins les sciatiques connaissent d’autres origines.

Elles sont parfois provoquées par un rétrécissement arthrosique des foramens inter vertébraux traversés par les nerfs.

La dernière cause est musculaire. Des tensions trop importantes du muscle piriforme [pyramidal] seront susceptibles d’affecter le nerf sciatique.

Nous nous attarderons sur les sciatalgies les plus communes causées par hernies discales.

Les disques intervertébraux sont des amortisseurs localisés entre chaque vertèbre. Ils absorbent les chocs rencontrés par notre colonne vertébrale.

A chaque niveau vertébral émergent des nerfs qui transmettent l'information neurologique à des zones spécifiques de l'organisme.

Les hernies discales sont habituellement situées entre la quatrième et la cinquième vertèbre lombaire ou entre la cinquième lombaire et le sacrum.

Elles sont responsables de douleurs soit postérieures [racine S1 touchée entre L5 et le sacrum] soit latérales [racine L5 touchée entre L4 et L5] .

La hernie discale lorsqu'elle n'est pas d'origine traumatique [accident, choc ou chute violente] révèle un processus de sollicitation discale excessive, lié à une dynamique vertébrale défaillante,

elle-même souvent provoquée par un déséquilibre du bassin [bascule pelvienne] ayant pour conséquence une mauvaise répartition des charges sur le disque.

Pour atteindre le stade de sciatique par hernie discale, le patient, longtemps avant, se plaindra de douleurs lombaires récurrentes.

Le processus de dégradation de la statique vertébrale s’installe pendant des années pour aboutir à une douleur sciatique, parfois extrême, menant dans certains cas à une quasi paralysie.

Plus le processus de déséquilibre perdure et plus la structure vertébrale compense, entrainant des résistances accrues face aux corrections utilisées en chiropratique [ou par toute autre thérapie manuelle].

Les solutions pour se libérer de la douleur sciatique.

Les infiltrations de corticoïdes diminuent les douleurs souvent instantanément , mais n'agissent en rien sur la cause. Les douleurs lombaires ou sciatiques réapparaissent après quelques mois.

La chirurgie, thérapie de dernier recours, modifiera l’anatomie du disque afin de soulager l’inconfort. Néanmoins au risque de créer un déséquilibre mécanique supplémentaire.

Le disque amputé [partiellement ou totalement] provoquera une surcharge de contraintes à un niveau supérieur [ou inférieur] de la colonne vertébrale, déclenchant graduellement une seconde hernie discale.

Le chiropracteur face à une sciatique d'origine discale équilibrera le bassin et corrigera les dysfonctionnements vertébraux à l'origine de la hernie discale.

Même si les douleurs ne disparaissent pas immédiatement, comme par magie, les résultats obtenus après quelques consultations seront durables grâce à l'homéostasie du corps restaurée.

L’équilibre vertébral retrouvé, les contraintes sur le disque disparaissent et la hernie discale diminue progressivement .

Sans prise en charge correcte, la sciatique par hernie discale risque de se prolonger pendant des mois voire des années.

Une prise en charge chiropratique permettra en quelques consultations d’obtenir de véritables résultats en termes d'intensité et de fréquence douloureuse.

Plus la douleur est installée, plus la rémission sera lente. Plusieurs semaines [en moyenne de 1 à 3 mois] sont souvent nécessaires pour se débarrasser complètement d'une sciatique récalcitrante.

Empiriquement, le taux de réussite du traitement de la sciatique au cabinet est de l'ordre de 80%.

Néanmoins l'opération peut se révéler inévitable lorsque la compression du nerf sciatique est trop conséquente.

L’intervention devient urgente en cas de perte de sensibilité le long du membre inférieur.

Certaines sciatiques plus rares sont déclenchées par des tensions dans le muscle piriforme [ou pyramidal], à travers lequel passe parfois le nerf.

Une tension exagérée du muscle provoquera l’irritation du nerf et occasionnera des douleurs le long de la cuisse et de la jambe.

Le piriforme s'attache sur la hanche et le sacrum, il est susceptible de se contracter lors de dysfonctionnements du bassin ou de l’articulation coxo-fémorale.

La sciatique liée au muscle piriforme est aisément prise en charge par les soins chiropratiques. Les résultats sont rapides et concluants.

Les sciatiques d'origine arthrosique [au niveau des formens intervertébraux] sont également rares. Elles sont souvent plus récalcitrantes à soigner.

Elles sont habituellement le témoin d'un dysfonctionnement vertébral, installé depuis de nombreuses années, provoquant la formation d'arthrose.

Le porte à faux permanent sur la charpente vertébrale oblige le corps à compenser et se protéger. L’arthrose avant de devenir un handicap est une défense d’urgence pour stabiliser l’édifice.

L’intervention chirurgicale de « rabotage » améliore immédiatement la situation douloureuse. Toutefois un risque existe, l’organisme fabriquant plus d’os qu’auparavant, aggravant ainsi après quelques années la symptomatologie initiale.

Conclusion et conseil.

Mieux vaut peut-être prendre soin de sa colonne vertébrale tout au long de sa vie, que de laisser s’installer un déséquilibre empirant chaque année, et devoir terminer par des solutions beaucoup plus aléatoires et surtout beaucoup plus intrusives.

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